Dans l’écrin du Circuit Paul Ricard, la deuxième journée de courses du  KENNOL Grand Prix de France Historique a entretenu un souffle de partage et de passion jusqu’aux derniers tours de roues dominicaux.

Dans l’écrin du Circuit Paul Ricard, la deuxième journée de courses du  KENNOL Grand Prix de France Historique a entretenu un souffle de partage et de passion jusqu’aux derniers tours de roues dominicaux.

Suivant un timing quasi similaire à celui du samedi, ce dimanche a de nouveau multiplié les occasions de voir d’innombrables anciennes F1 en action et de se réjouir de la présence d’un grand nombre de champions de renom. Même l’apparition de la pluie, l’après-midi, n’a que modérément tempéré l’entousiasme de l’important public réuni sur le Circuit Paul Ricard.

Côté compétitions, ce programme de fête a notamment déployé ses charmes lors de la seconde course des Masters F1, dont le départ a été donné par René Arnoux, ou encore en Groupe C avec le nouveau succès du triple vainqueur du Mans Marcel Fassler.

En démo, la mi-journée a aussi été marquée par une  nouvelle et mémorable séquence mettant en scène une foultitude de champions, certains profitant de l’occasion pour prendre le volant de l’une des F1 emblématiques de leur père, tels Jacques Villeneuve (Ferrari 312 T5 de 1980), Adrien Tambay (McLaren M28 de 1979), Nicolas Prost (Renault RE40 de 1983) et Victor Jabouille (Renault RS10 de 1979).

Se sont joints à eux à bord d’autres F1 de légende ; Jean Alesi aux commandes de sa Tyrrell de 1989, sa première F1, Stéphan Johansson (McLaren), Thierry Bousen (Wolf), Philippe Alliot (Larrousse) ou encore Julien Fébreau (Arrows), tandis que René Arnoux et Yannick Dalmas sont finalement venus les rejoindre à bord d’une inestimable Ferrari P4).

 

PAROLES DE CELEBRITES

Jean Alesi (en démo sur sa Tyrrell F1 et sa Reynard F3000 de 1989) : « Cette Tyrrell a été ma première F1. J’étais venu pour faire une course et finalement j’en ai disputé 200 de plus ! Quant à la Reynard F3000, c’est celle de mon titre de la même année. Je ne l’avais pas revue depuis. C’est incroyable de pouvoir reprendre leur volant ici »

René Arnoux (en démo au volant de la Ferrari P4) : « Je le répète souvent : la passion ça se partage. Un grand merci donc au public d’être là avec nous. Aujourd’hui j’ai aussi la chance de conduire la Ferrari P4, la plus belle voiture du monde »

Zak Brown (pilote une Jaguar XJR-9 en Masters Groupe C) : « Je viens pour la première fois, c’est un merveilleux évènement ! L’organisation et Jean (Alesi) ont fait un super job. De voir toute cette foule réunie, cela fait vraiment plaisir »

Marcel Fassler (pilote une Porsche 962C en Masters Groupe C) : « C’est impressionnant, je ne m’attendais pas à voir autant de monde. On se croirait lors de la semaine du Mans ! C’est formidable pour moi de retrouver ici des autos qui m’ont fait rêver étant jeune, mais aussi certaines de mes idoles de l’époque comme Alain Prost »

Franck Montagny (en démo sur la Renault R25) : « C’est un privilège d’être là, entouré de ce public. Il y a ce week-end du très beau monde parmi les pilotes invités et c’est super d’être de la fête avec la R25 que je n’avais pas repilotée depuis l’époque »

Philippe Alliot (en démo sur son ancienne Larrousse F1) : « C’est formidable de partager cette ferveur avec le public et un plaisir de retrouver le volant de ma Larrousse F1. Je ne me souvenais plus que son V8 Cosworth poussait si fort ! »

Victor Jabouille (en démo sur la Renault RS10/1979 de son père) : « Me retrouver ainsi dans le baquet de la F1 avec laquelle mon père a offert sa première victoire à Renault, c’est une très grande émotion vécue avec toute l’équipe. J’avais très envie de la partager avec les spectateurs »

Adrien Tambay (en démo sur la Mc Laren M28/1979 de son père) : « Je devais rouler doucement, mais je n’ai pas pu m’empêcher d’aller vite. La difficulté de piloter une telle F1, de manier sa boîte à crabots, montre à quel point les pilotes de l’époque étaient des héros »

 

LES COURSES DU JOUR

Masters Legends F1 : une Fittipaldi impériale sous la pluie

L’apparition de la pluie avant le départ de cette seconde course de F1 du week-end, toujours aussi fournie en monoplaces de Grand Prix d’avant 1986, a imposé le choix de pneus pluie à tous. Quatrième de la course de la veille, le Britannique Dan Eagling n’a pas mis longtemps pour se porter au commandement et à faire preuve d’une étonnante maitrise dans ces conditions périlleuses. Il s’impose finalement au volant de sa Fittipaldi de 1980 (ex Keke Rosberg) en ayant réussi à repousser les ultimes assauts de Matthew Wrigley et sa Tyrrell 011. Forts de leur expérience de pilote de haut niveau, André Lotterer et Soheil Ayari ont animé la course de façon spectaculaire en remontant du fond de grille jusqu’aux quatrième et cinquième places.

Le top 5 : 1.Eagling (Fittipaldi F8B), 2.Wrigley (Tyrrell 011), 3.Cantillon (Williams FW08), 4.Lotterer (Hesketh 308B), 5.Ayari (Ligier JS21).

 

Masters Groupe C : Fassler, un roi de l’endurance au rendez-vous

Nouveau plateau du GPFH proposé par Masters Racing, cet hommage en course de la fameuse période du Groupe C (1982 à 1993) constituait l’un des temps forts de ce dimanche en présence de nombre d’autos ayant connu leur heure de gloire aux 24 heures du Mans. Des reines de l’endurance en action, mais aussi de grands noms de la discipline, à l’image de Marcel Fassler, déjà lauréat de la course samedi sur la Porsche 962C qu’il partage avec Gérard Lopez. Au terme des 40 mn de confrontation, les deux hommes ont réédité leur succès, à nouveau devant la tout aussi célèbre Jaguar XJR-9 pilotée par Richard Dean et un certain Zak Brown, le patron de McLaren F1 himself ! Deux ex-pilotes F1 sont à l’arrivée : Daniil Kvyat et Jan Magnussen, respectivement pointés à la troisième et septième place. Trahis par leur mécanique, les deux autres ex-champions F1 Thierry Boutsen et Stefan Johansson n’ont malheureusement pas été en mesure de prendre part à cette seconde course du Groupe C. Enfin, Julien Fébreau, la voix de la F1 sur Canal+, termine juste derrière avec la Rondeau M382 du Mans qu’il partageait avec Tristan Gommendy.

Le top 5 : 1.Fassler/Lopez (Porsche 962C), 2.Brown/Dean (Jaguar XJR-9), 3.Kvyat (Spice SE89), 4.Loisel (Spice SE86), 5.Micheron (Nissan R90CP).

 

F2 Classic InterSeries : Kaufmann sur la première March

Le public pouvait également profiter ce dimanche du superbe plateau des F2 d’avant 1979. Pas moins de 25 monoplaces souvent pilotées par de futurs champions de F1 à l’époque des Seventies. L’évolution défavorable de la météo a sérieusement compliqué la tâche des pilotes sur une piste rendue piégeuse par une bruine naissante. Seulement troisième samedi, le Britannique James Lay en a profité pour se montrer plus entreprenant et prendre un moment la tête, avant de lâcher prise et de laisser l’Allemand Wolfgang Kaufmann et l’Italien Manfredo Rossi animer le duel final pour la victoire. Un ultime et rude face à face achevé à l’avantage du premier cité. Au pied du podium, Fabrice Lheritier réalise la meilleure performance des cinq pilotes français en lice, juste devant Laurent Vallery-Masson, le promoteur de ce Grand Prix de France Historique.

Le top 5 : 1.Kaufmann (March 782), 2.Rossi (March 762), 3.Lay (March 762), 4.Lhéritier (March 752), 5.Vallery-Masson (March 77B).

 

Formule Junior Lurani Trophy : bis repetita

Ce dimanche, le public a de nouveau pu admirer ces frêles monoplaces de Formule Junior, propulsées par des moteurs de 1000 ou 1100 cm3, qui constituèrent un échelon essentiel du sport automobile entre 1958 et 1963. En course, cette seconde manche du réputé Lurani Trophy a livré un verdict similaire à celui de la veille avec la victoire du pilote américain Horatio Fitz-Simon devant son homologue italien Manfredo Rossi, présent ce week-end sur trois plateaux distincts. Derrière eux, à l’issue d’une farouche empoignade, les trois suivants ont franchi la ligne d’arrivée groupés dans la même seconde.

Le top 5 : 1.Fitz-Simon (Brabham BT6), 2.Rossi (Lotus 22), 3.Jackson (De Tomaso FJ), 4.Baker (Lotus 27), 5.Mowle (Lotus 20/22).,

 

F3 Classic InterSeries : Rossi marche sur l’eau

Couronné lors de la course du samedi, Manfredo Rossi s’est montré impérial ce dimanche en effectuant un véritable sans faute sur une piste détrempée. Rapidement remonté aux avant-postes, Frédéric Rouvier a pourtant tout tenté pour combler l’écart, mais sans jamais réussir à revenir au niveau du pilote italien, vraiment impressionnant d’aisance dans cette course 2. Comme la veille, l’Anglais Alex Ames achève sa prestation sur le podium.

 Le top 5 : 1.Rossi (Ralt RT3), 2.Rouvier (Chevron B38), 3.Ames (Argo JM6), 4.Martin (Martini MK39), 5.Vaglio-Giors (March 783).

 

Formula GP F1 90’s : Bouchut au-dessus du lot

A bord de monoplaces « haut de gamme », F1 comprises, il s’agissait à nouveau ce dimanche de se confronter au chrono lors de « hot laps ». Sans surprise, Christophe Bouchut a déployé un talent intact pour s’octroyer le meilleur temps sous la pluie.

Le top 5 : 1.Bouchut (Dallara T08), 2.Zeltner (Dallara GP2), 3.Brenier (Panoz DP09), 4.Bini (Williams F1 FW33), 5.Grosse-Aschhoff (Dallara T012).

 

200 km du GPFH GT/Protos : une page d’endurance

Seule course d’endurance figurant au programme du GPFH, l’épreuve des 200 km s’est achevée samedi en début de soirée. A l’issue des 90 mn de ronde, fractionnées par deux arrêts obligatoires aux stands, le drapeau à damier est venu sceller la victoire d’Emmanuel Brigand, pilote en solo d’une précieuse Porsche 935 K3 rappelant la grande époque des Groupe 5 Silhouette. A Bord de protos Lucchini moins anciens, Christian Perrier et Stéphane N’Guyen, le poleman, sont les seuls à avoir terminé la course dans le même tour, le second avec un peu de chance puisqu’une panne d’essence l’a immobilisé sitôt la ligne d’arrivée franchie ! Présent à bord d’une Viper GTS-R et qualifié en première ligne, le triple lauréat des 24 heures du Mans Marcel Fassler a malheureusement abandonné, non sans avoir auparavant signé le meilleur tour en course.

Le top 5 : 1.Brigand (Porsche 935 K3), 2.Perrier (Lucchini SP94), 3.N’Guyen (Lucchini SP94), 4.Da Rocha/Gagnard (Lola T298), 5.Mathieu/Roche (Porsche 996 GT3).

 

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